Les Soleils noirs de Jean-Marc Lecleire

Dédié aux deux prochaines éclipses totales de Soleil, le guide Les Soleils noirs de 2026 et 2027 paraît bientôt chez Stelvision. Nous avons interrogé son auteur Jean-Marc Lecleire sur son parcours et sur les coulisses de ce livre.

photo de Jean-Marc Lecleire, auteur du livre Les Soleils noirs de 2026 et 2027, observant au télescope.
Jean-Marc Lecleire, auteur des Soleils noirs de 2026 et 2027 publié chez Stelvision. Photo : Caroline Lecleire.

Jean-Marc, tu es surtout connu dans le monde de l’astronomie comme expert en optique, avec notamment l’ouvrage « Réalisez votre télescope » qui est toujours une référence. Peux-tu nous parler de ton parcours en tant qu’observateur ?

J’ai commencé à regarder le ciel en 1986, année du passage de la comète de Halley. Mes parents m’ont acheté une lunette de 60 mm de diamètre et j’ai observé les planètes et la Lune depuis un balcon à Paris. Je n’avais pas d’appareil photo performant à l’époque et je consignais mes observations dans un carnet de dessin. En 1989 j’ai eu la chance de pouvoir accéder à la lunette de 153 mm de diamètre de l’observatoire de la Société astronomique de France, à la Sorbonne au cœur de Paris. J’ai fréquenté cet observatoire pendant plus de 10 ans en y faisant des animations publiques. C’est à l’atelier d’optique de l’observatoire que j’ai appris à tailler les miroirs de télescope. J’ai réalisé mon premier « 200 mm » qui m’a permis de découvrir le ciel profond depuis la campagne normande. J’ai pratiqué le dessin à l’oculaire jusqu’au début des années 2000.

Un dessin de Jupiter réalisé en 1993 avec une lunette de 300 mm à l’observatoire de la Côte d’Azur. Dessin : Jean-Marc Lecleire.

Avec l’arrivée des webcams modifiées pour l’astronomie puis des appareils photo numériques  j’ai commencé à faire de l’imagerie. Tout d’abord passionné par l’observation de la Lune, je me suis tardivement intéressé à l’imagerie du ciel profond que je pratique encore occasionnellement.

Actuellement je suis toujours adepte de l’observation visuelle, que je pratique notamment au cours des soirées d’astronomie que j’anime dans le sud de la France tous les étés.

photo montrant Jean-Marc Lecleire réglant son télescope de 600 mm alors que le public arrive pour une soirée d'animation à Tourtour (Var). Crédit : Joseph Mordelet
Derniers réglages du télescope de 600 mm alors que le public arrive pour une soirée d’astronomie à Baudinard-sur-Verdon (Var). Photo : Joseph Mordelet.

Concernant le spectacle si particulier des éclipses de Soleil, qu’est-ce qui t’a poussé à t’y intéresser ?

J’ai très tôt rêvé de voir une éclipse totale de Soleil, mais sans pouvoir y aller, faute de moyens. En 1991, j’étais encore étudiant et j’ai suivi avec attention les reportages qui ont fait suite à la grande éclipse qui a survolé Hawaii et le Mexique. C’était fantastique !

J’ai donc patiemment attendu 1999 pour qu’une éclipse se déroule à domicile, et j’ai vécu cette première expérience sous les nuages ! C’est en 2001 que j’ai assisté à ma première totale, lors d’un voyage en Zambie organisé par Nouvelles Frontières et la librairie Uranie. L’émotion était tellement intense que j’avais les yeux pleins de larmes durant la première moitié de la totalité.

J’ai eu ensuite la chance de pouvoir me rendre en divers endroits du monde pour assister à ce spectacle merveilleux et le photographier.

photo de Jean-Marc Lecleire à l'île de Pâques avec son matériel pour l'éclipse du 11 juillet 2010.
À l’île de Pâques avec le matériel pour l’éclipse du 11 juillet 2010.
photo de l'éclipse du 2 juillet 2019 au Chili. Crédit : Jean-Marc Lecleire.
L’éclipse du 2 juillet 2019 photographiée au Chili.

Tu as déjà 9 éclipses au compteur, es-tu toujours aussi partant pour les prochaines ?

Suite à mon voyage à l’île de Pâques en 2010, j’essaie d’organiser mes vacances en fonction des éclipses à venir. Nous aurons la chance de pouvoir assister à deux belles éclipses totales en 2026 et 2027, quasiment à domicile ! L’Espagne est à portée de voiture et j’ai bien l’intention de m’y rendre en famille avec du matériel d’observation et photographique.

Jean-Marc, le guide Les Soleils noirs de 2026 et 2027 a vu le jour à ton initiative. Pourquoi avoir voulu écrire ce livre ?

En mars 2025, j’ai cherché les endroits les plus propices à l’observation de l’éclipse espagnole du 12 août 2026. La météo est un point crucial pour profiter du spectacle ! J’espérais repérer une zone avec un microclimat garantissant (presque) l’absence de nuages, et je crois que j’ai trouvé. Je souhaitais partager mes trouvailles ainsi que divers conseils pratiques. J’avais également consigné tous mes voyages d’éclipse dans des carnets d’observation. Je ne les avais jamais partagés publiquement et cela représentait assez de matière pour écrire quelque chose d’intéressant. Voilà comment a germé l’idée d’écrire un livre.

photo d'observateurs au bord du lac Dardanelle, Arkansas (États-Unis), lors de l'éclipse du 8 avril 2024. Photo : Jean-Marc Lecleire
Au bord du lac Dardanelle, Arkansas (États-Unis), lors de l’éclipse du 8 avril 2024. Photo : Jean-Marc Lecleire.

Le livre est maintenant en cours de fabrication chez l’imprimeur. En attendant de le voir physiquement, quel regard portes-tu sur la création de cet ouvrage ?

Je suis très satisfait de l’avoir terminé, je vais pouvoir me reposer et me consacrer à d’autres projets. Le processus de création a demandé un travail intensif pendant près de quatre mois. Il fallait aller vite pour que le livre sorte à temps ! J’en rêvais la nuit ! Heureusement, j’ai été très bien accompagné par l’équipe de Stelvision, dont le professionnalisme m’a impressionné.

Merci Jean-Marc d’avoir partagé cette expérience !

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