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Vous souhaitez acheter un télescope ou une lunette mais vous n’êtes pas familier du domaine ? Voici notre dossier complet pour vous aider à comprendre et à choisir !
Le choix d’un télescope est un compromis entre performances, mode d’utilisation, encombrement et budget. Il n’y a donc pas de télescope idéal. Appropriez-vous les notions de base et vous vous sentirez plus à l’aise pour faire le bon choix !
Pas le temps de tout lire ? Chez Stelvision, nous détaillons les notions d’astronomie parce que nous sommes experts du domaine et que nous aimons guider sérieusement les débutants via notre site et nos publications. Si vous êtes pressé(e), nous faisons quelques suggestions en fin de dossier et nous proposons même trois instruments à notre marque soigneusement sélectionnés pour vous !
Sommaire
Vue d’ensemble d’un instrument d’astronomie
La partie optique | La monture | Les accessoires
Choix possibles selon l’usage et le budget
Qu’il s’agisse d’une lunette astronomique ou d’un télescope, un instrument d’astronomie comprend :
Tous ces constituants doivent être considérés soigneusement avant de faire votre choix. Car un bon tube optique sera pénible à utiliser si la monture est instable et peu précise. Il se doit aussi d’être bien équipé avec des accessoires de qualité, livrés d’origine ou acquis séparément.
Abordons maintenant chaque constituant…
La partie optique d’un instrument d’astronomie a deux rôles :
Ces deux types d’instrument fonctionnent de manière similaire mais sont conçus différemment :
Remarque : certains utilisent le mot télescope même dans le cas d’une lunette (on parle alors de télescope réfracteur pour une lunette et de télescope réflecteur pour un télescope à miroir).
La lumière venant des astres passe à travers l’objectif de la lunette et se concentre en un point où l’on place une sorte de loupe appelée oculaire. C’est l’oculaire qui rend l’image d’un astre observable par l’œil, avec un grossissement plus ou moins fort. Pour éviter à l’observateur de se tordre le cou lorsque l’instrument est pointé vers le ciel, on place un renvoi coudé juste avant l’oculaire pour dévier le faisceau à 90°.
Nous présenterons un peu plus loin les deux paramètres optiques principaux, indiqués en bleu sur le schéma ci-dessus : le diamètre D et la focale f.
La lumière venant des astres se réfléchit sur le miroir principal du télescope (miroir primaire), qui a une forme parabolique et qui assure la fonction de collecte et de concentration de lumière. Le faisceau concentré est renvoyé vers l’avant du tube ; il faut alors le dévier avec un miroir secondaire pour que l’observateur puisse se placer sans obstruer l’entrée du télescope. Ensuite, l’oculaire fait son travail de formation et d’agrandissement de l’image.
Voilà pour le fonctionnement du plus classique des télescopes (de type Newton).
Il existe aussi des télescopes dans lesquels on observe non pas sur le côté, mais dans le prolongement du tube comme dans le cas d’une lunette : le miroir secondaire renvoie le faisceau vers le centre du miroir principal, où un trou est pratiqué pour laisser passer la lumière et placer l’oculaire. Ces télescopes de type Schmidt-Cassegrain et Maksutov-Cassegrain sont compacts car le faisceau lumineux est en quelque sorte replié sur lui-même. Le miroir principal est sphérique et le miroir secondaire est convexe. Enfin, on trouve une lentille à l’entrée du tube, appelée lame correctrice ou ménisque.
Les petits instruments de débutant sont souvent des lunettes, un peu plus simples à utiliser que les télescopes. En effet, ces derniers nécessitent de faire de temps en temps un réglage appelé collimation pour conserver une qualité d’image optimale (c’est une opération de ré-alignement des miroirs qui n’est pas très compliquée mais qui peut dérouter les débutants).
À partir d’une certaine taille, on privilégie le télescope pour des raisons de coût car un miroir de télescope est moins complexe à réaliser qu’un bon objectif de lunette.
Qu’il s’agisse d’une lunette astronomique ou d’un télescope, les deux paramètres optiques utilisés pour caractériser un instrument d’astronomie sont :
On désigne souvent un instrument par le couple diamètre / focale, par exemple :
« lunette 70 / 900 » pour une lunette de 70 mm de diamètre et de 900 mm de focale.
Le diamètre est le paramètre le plus important.
En dehors des considérations de budget ou d’encombrement, un diamètre le plus grand possible est souhaitable car :
Magnitude limite et pouvoir séparateur
Ces deux paramètres sont souvent présents sur les fiches techniques des fabricants. Ils sont tous les deux directement liés au diamètre du télescope !
La magnitude limite d’un télescope correspond aux étoiles les plus faibles que l’on peut observer avec (des étoiles bien sûr invisibles à l’œil nu – cliquez ici pour tout savoir sur la magnitude).
Le pouvoir séparateur caractérise la finesse des détails que l’on peut voir dans un télescope. Plus ce paramètre est petit, plus fins sont les détails observables.
Les instruments de débutant ont le plus souvent un diamètre compris entre 60 et 200 mm (60 à 80 mm pour une lunette, 100 à 200 mm pour un télescope). Au bout de quelques années, les passionnés de ciel profond commencent à rêver de télescopes de gros diamètre (250 mm et plus) pour chasser les galaxies les plus lointaines ou les pâles nébuleuses qui se distinguent à peine du fond du ciel.
La focale d’un télescope ou d’une lunette a une influence sur :
Une lunette classique est toujours assez longue : sa focale fait de l’ordre de 10 à 13 fois son diamètre, par exemple 700 mm pour un diamètre de 60 mm. C’est une condition pour fournir de bonnes images dans un budget raisonnable. En effet, la plupart des lunettes souffrent d’un défaut appelé aberration chromatique qui provoque l’apparition de liserés colorés en bord d’image et une perte de netteté. Ce phénomène est négligeable dans le cas des lunettes longues et plus marqué dans le cas des lunettes courtes (sauf pour certains modèles très onéreux qui recourent à une conception optique sophistiquée).
Un télescope de type Newton peut avoir une focale courte : par exemple 5 ou 6 fois son diamètre, par exemple 1200 mm de focale pour un diamètre de 200 mm, dès lors que son miroir principal est un véritable miroir parabolique – et non un miroir sphérique que l’on trouve sur des modèles bon marché.
Un Schmidt-Cassegrain ou Maksutov-Cassegrain a une focale longue malgré son aspect compact.
Précisons d’abord que le grossissement n’est pas un véritable critère pour choisir un télescope ou une lunette astronomique. En effet, le grossissement dépend de l’oculaire utilisé. Un instrument est toujours livré avec plusieurs oculaires et on peut aussi acheter séparément des oculaires supplémentaires pour compléter sa gamme de grossissements. On peut donc considérer le grossissement comme un paramètre ajustable.
Ensuite, il ne faut surtout pas croire qu’un instrument d’astronomie doit grossir le plus possible. Car les grossissements faibles ou modérés peuvent s’avérer beaucoup plus appropriés que les grossissements forts dans beaucoup de cas. En effet :
L’observation de la Voie lactée et de beaucoup d’objets du ciel profond (amas d’étoiles, nébuleuses, galaxies) se fait à faible grossissement (par exemple 40 à 50 fois) pour garder une bonne luminosité et l’agrément d’un grand champ de vision. Pour scruter de petits détails sur la Lune et les planètes, on apprécie de pouvoir pousser le grossissement (100 à 200 fois…) si l’instrument et l’atmosphère le permettent.
Notez que même un instrument modeste muni d’un grossissement de 50 fois montre déjà les anneaux de Saturne et de très nombreux cratères lunaires.
Le rôle de la monture est important et multiple :
Il existe trois familles de montures : azimutale, équatoriale, Dobson.
La monture azimutale est ce qu’il y a de plus simple et intuitif, avec des mouvements droite/gauche et haut/bas. Pour ceux qui privilégient la simplicité et qui ne cherchent pas à faire d’astrophotographie, une bonne monture azimutale est parfaite !
La rotation de la Terre fait défiler les astres dans le ciel. Ce mouvement est amplifié par le grossissement du télescope, si bien que l’astre observé a tendance à s’enfuir du champ de vision en une minute ! Il faut donc suivre l’astre dans sa course. Avec une monture azimutale, ceci oblige à agir sur deux mouvements (droite/gauche et haut/bas) car l’astre décrit une courbe dans le ciel. Alors qu’avec une monture équatoriale, ce suivi est beaucoup plus confortable : une fois la monture correctement réglée et orientée (opération de mise en station), elle dispose d’un axe de rotation parallèle à l’axe de rotation de la Terre et il suffit d’agir sur un seul mouvement pour suivre l’astre. On peut même ajouter un moteur électrique pour assurer un suivi automatique de l’astre et se concentrer sur son observation !
Ce type de monture permet aussi de s’initier aux coordonnées célestes grâce à ses cercles gradués en déclinaison et ascension droite (équivalents de la latitude et de la longitude, dans le ciel).
Pour l’observation visuelle, une monture équatoriale n’est pas indispensable mais apporte du confort lors de l’observation à fort grossissement (Lune, planètes…). Pour l’astrophotographie, elle est en revanche incontournable. Elle doit être particulièrement stable et précise pour éviter tout bougé pendant les longues poses. C’est pourquoi, passé le stade de la première initiation, les astrophotographes finissent en général par s’équiper de montures de haute précision (particulièrement coûteuses).
Il s’agit d’une variante de monture azimutale, sans trépied, de conception simple mais efficace (on dit « un Dobson » pour désigner un télescope équipé d’une telle monture).
La monture – en bois le plus souvent – est directement posée sur le sol. Pour diriger le télescope, il suffit de l’orienter à la main selon les directions haut/bas-gauche/droite. Un mécanisme de friction assure un pointage étonnamment précis malgré sa simplicité. Ce type de monture étant économique par rapport à une monture équatoriale, il est apprécié par les observateurs en quête d’un instrument de grand diamètre dans un budget et un encombrement restreints. À partir d’un certain diamètre (250 mm et plus), c’est quasiment le seul choix raisonnable à moins de vouloir construire un véritable observatoire : en effet les instruments équatoriaux de grand diamètre sont onéreux et quasiment intransportables.
Devant l’engouement suscité par la simplicité de la monture Dobson, les fabricants proposent également ce type de monture pour des instruments de petit diamètre (autour de 100 mm) : on parle alors de mini Dobson ou de Dobson de table.
Certaines montures motorisées sont pourvues d’un système de pointage automatique Go-To : il suffit de désigner votre cible sur un boîtier de commande et votre télescope se dirige tout seul dans la bonne direction ! Attention, ceci a un coût et le système ne fonctionne que si vous suivez une procédure d’initialisation qui passe par le pointage d’étoiles repères. On n’est donc pas dispensé de quelques efforts – et n’oublions pas qu’il est aussi très satisfaisant de savoir naviguer parmi les étoiles sans autre assistance que des cartes du ciel !
Alors qu’ils sont indispensables, les oculaires sont des « accessoires » car ils sont interchangeables pour varier les grossissements et les champs de vision. Le principal paramètre qui caractérise un oculaire est sa focale, qui détermine directement le grossissement obtenu en fonction de la focale de l’instrument, selon la formule :
Grossissement = fobjectif / foculaire
Par exemple : un instrument de 900 mm de focale équipé d’un oculaire de 9 mm donne un grossissement de 100 fois (100x)
Un instrument est souvent livré avec deux oculaires : l’un de longue focale (par exemple 20 ou 25 mm) donnant un grossissement faible, utile pour le pointage et pour l’observation d’objets étendus ; l’autre de courte focale (par exemple 6 ou 10 mm) donnant un grossissement fort.
Dans un premier temps, vous utiliserez les oculaires fournis avec l’instrument. Ils sont souvent assez basiques (surtout avec les instruments d’entrée de gamme) et en nombre limité. Ils permettent au moins de démarrer vos observations et de vous familiariser avec l’instrument. Ensuite, il sera toujours temps de compléter votre gamme avec par exemple des oculaires plus forts ou plus faibles (ou intermédiaires), ou des oculaires « grand champ » qui donnent une appréciable sensation d’immersion. Notre dossier spécial oculaires pourra vous aider à constituer votre gamme idéale !
Cet accessoire est destiné à être couplé à un oculaire pour doubler ou tripler le grossissement (Barlow « x2 » ou « x3 »). Une bonne lentille de Barlow s’avère utile avec un instrument de courte focale. Rappelons-le, il ne sert à rien de chercher à grossir au-delà des capacités utiles d’un instrument.
Comme un télescope a toujours un champ de vision restreint (par rapport à la vision à l’œil nu ou aux jumelles), il est difficile de pointer directement l’instrument dans la bonne direction. C’est pourquoi l’instrument est toujours muni d’un dispositif de pointage qui peut être :
Comme des jumelles, un chercheur amplifie la lumière et grossit les images. C’est en principe l’idéal pour les repérages les plus fins, mais attention : la plupart des chercheurs donnent une image inversée, ce qui les rend difficiles à utiliser par un débutant. De plus, un chercheur bas de gamme est en général délicat à aligner par rapport à l’instrument, son support étant peu précis.
Un pointeur est souvent plus facile à utiliser car il ne grossit pas et n’inverse pas les images : on voit le « même ciel » qu’à l’œil nu. De plus, il est en général plus facile à aligner sur l’instrument. Deux points à ne pas négliger pour la commodité d’emploi de l’instrument !
Parmi les nombreuses possibilités, voici quelques choix classiques pour acquérir un premier instrument en fonction de votre budget. Attention, pour une même catégorie d’instruments, la qualité optique et la qualité mécanique (stabilité du trépied et de la monture) peuvent varier sensiblement. De même, l’équipement d’origine peut être plus ou moins fourni (oculaires, chercheur, moteur de suivi…). Vérifiez bien la liste des accessoires fournis et, au besoin, prévoyez un peu de marge dans votre budget pour des compléments.
Recommandé : STELESCOPE 70, une lunette de 70 mm de diamètre. Sélectionnée et importée directement pour vous par Stelvision, elle est idéale pour débuter simplement et efficacement.
Recommandé : STELESCOPE 130, un télescope 130/650 sélectionné et importé directement pour vous par Stelvision. Nous l’avons d’emblée doté d’un moteur (généralement proposé en option sur ce type de matériel) pour que vous profitiez du confort du suivi équatorial.
Recommandé : STELESCOPE 200 , un télescope de 200 mm de diamètre sélectionné et importé directement pour vous par Stelvision. Il est d’une utilisation très confortable grâce à son excellente finition « Deluxe » et à ses oculaires grand champ immersifs.
Télescope Dobson de très grand diamètre (300 mm ou plus), télescope compact de type Maksutov ou Schmidt-Cassegrain de 150 mm et plus, lunette courte de haute qualité (apochromatique)… les possibilités ne manquent pas. Mais si vous n’avez pas une idée précise de ce que vous voulez, mieux vaut probablement commencer avec un des instruments mentionnés plus haut. Après quelques années, fort de votre expérience et après avoir fréquenté d’autres observateurs et vu d’autres instruments dans des clubs ou des rassemblements d’astronomes amateurs, vous aurez peut-être envie d’un matériel plus puissant pour aller plus loin dans vos explorations célestes. Vous pourrez alors revendre votre premier instrument sur le marché de l’occasion (un instrument d’optique ne s’use pratiquement pas quand on en prend soin), et acquérir le nouvel instrument de vos rêves ! Si vous êtes bricoleur et patient, vous pourrez même le fabriquer vous-même en suivant les conseils d’amateurs expérimentés.
Il existe en France quelques magasins véritablement spécialisés en astronomie dont les vendeurs sauront vous conseiller et vous montrer différents modèles pouvant correspondre à vos aspirations.
Sur notre Boutique, vous trouverez les trois télescopes que nous vous recommandons ainsi que les accessoires utiles. Ces instruments sont sélectionnés et importés par Stelvision directement auprès des fabricants et bénéficient de l’accompagnement de notre équipe de passionnés dont vous appréciez certainement les nombreux articles et dossiers pratiques sur ce site.
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