Le guide « Découvrir le ciel à l’œil nu » vu par ses auteurs

Écrire et créer un livre, c’est toujours une aventure ! Même pour des auteurs qui en ont l’habitude. Voici les coulisses de la création de notre guide d’astronomie Découvrir le ciel à l’œil nu racontées par le trio qui en est à l’origine.

Une fois n’est pas coutume pour l’éditeur Stelvision, c’est un trio composé d’une illustratrice, une autrice et un auteur, qui a co-créé Découvrir le ciel à l’œil nu :

• Bertrand d’Armagnac est à l’origine du concept du livre : ses objectifs, son contenu.
  Après avoir travaillé sur le sommaire et la structuration du guide avec Carine Souplet, il s’est notamment chargé de la rédaction des pages pédagogiques consacrées aux notions astronomiques de base et à celles dédiées à l’observation des astres du Système solaire.
• Carine Souplet a conçu toute la partie consacrée à l’observation des étoiles et des constellations au fil des saisons. Elle a aussi écrit plusieurs sections du chapitre des spectacles célestes insolites.
• Valérie Leblanc a créé l’identité visuelle générale du guide ainsi que les illustrations d’habillage et pédagogiques, tout en assurant la mise en page complète du livre.

Le guide en un mot clé : « ACCESSIBLE » !

Lorsque nous avons demandé aux auteurs ce à quoi ils ont particulièrement veillé dans leur travail sur cet ouvrage, leur réponse est unanime :

Carine : « Pour atteindre le public débutant, il faut faire attention à ce que les contenus leur soient accessibles. C’est pourquoi j’ai fait le choix, dans les randonnées célestes ouvrant chaque saison, de mettre en avant les constellations les plus aisées à trouver. »

Valérie : « Il était important de proposer un livre à la fois esthétique et accessible avec une mise en page aérée, des cartes du ciel très lisibles et des schémas pédagogiques clairs. »

Bertrand : « Il y a toujours le risque d’utiliser des termes et des notions un peu compliquées pour le débutant. J’ai essayé de garder en tête mes débuts, et aussi mes discussions en famille ou avec des amis qui ne connaissent pas l’astronomie. Ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent lors d’une soirée sous les étoiles. »

Quelles sont les particularités de ce guide d’observation comparé aux précédents parus également chez Stelvision ?

Bertrand : « Le Ciel aux jumelles et Le Ciel au télescope pouvaient se résumer ainsi : vous avez un télescope ou des jumelles, voici ce que vous pouvez voir avec. Nous enchaînions les fiches d’observation, un peu comme un guide touristique vous ferait visiter une ville en enchaînant les monuments. Ici, nous sommes à l’œil nu : pas question d’observer un astre en détails, il s’agit plutôt de parcourir le ciel dans sa globalité et, de temps en temps, de s’arrêter sur des points d’intérêt particuliers. Cela oblige à revenir aux fondamentaux de l’astronomie. En un sens, ce livre est une porte d’entrée dans le monde des étoiles. »

Carine : « Le Ciel au télescope avait été bien accueilli par le public mais me laissait un peu frustrée vis-à-vis de mes proches non détenteurs de lunette ou télescope, qui se sentaient de fait peu concernés par le sujet. Là, les fiches d’observation qui suivent les randonnées célestes présentent des cibles faciles et quelques-unes plus délicates. J’espère ainsi intéresser un large public avec cette sélection variée, mais aussi que le débutant qui progresse peu à peu continue de trouver dans ce livre de nouvelles cibles à découvrir. »

« Une porte d’entrée dans le monde des étoiles » : est-ce ainsi qu’on peut résumer votre intention derrière ce guide ?

Bertrand : « Tout à fait ! L’intention de départ est de prendre les gens par la main et de leur montrer les étoiles. J’aimerais qu’ils prennent plaisir à les reconnaître, qu’elles finissent par leur devenir familières. Les étoiles rythment les saisons et chacun est capable de le constater, même si les lumières des villes en masquent une grande partie. »

Valérie : « J’ai voulu suggérer, grâce aux illustrations, une ambiance visuelle et une certaine narration. Je souhaitais que les lecteurs et lectrices se projettent dans des décors ou scènes d’observation du ciel : des soirées entre amis, des moments suspendus, en ville, en bord de mer ou à la montagne. »

Une innovation qui fait la différence

Valérie : « La vraie particularité de ce livre a été la mise en place des cartes du ciel dépliantes. Celles-ci doivent se superposer précisément afin de dévoiler les différentes constellations selon les saisons et surtout être lisibles la nuit avec une lampe à éclairage rouge. Le choix des couleurs a été décisif pour obtenir une visibilité optimale. »

Bertrand : « J’espère que nos lectrices et lecteurs apprécieront les dépliants qui permettent de s’entraîner chez soi à reconnaître les constellations ! Le livre comporte ainsi une vraie dimension ludique, pour apprendre en s’amusant. »

Le coup de cœur personnel des auteurs

Valérie : « Les figures mythologiques liées aux constellations. Cela me semble une approche intéressante pour quelqu’un qui n’a aucune notion d’astronomie. On découvre avec curiosité l’histoire de chaque figure et l’on s’amuse ensuite à les identifier sur les différentes cartes du ciel (printemps, été, automne, hiver)… puis à les repérer dans le ciel ! »

Carine : « J’ai tout particulièrement apprécié notre collaboration avec Valérie. Le style de ses dessins insuffle un vrai vent de fraicheur à ce livre. Ces très belles illustrations inciteront peut-être davantage le public féminin à ainsi ouvrir un guide astro, suscitant au passage quelques vocations d’observatrices ? »

Bertrand : « J’ai un vrai coup de cœur pour les chapitres Culture céleste, qui sont comme des bonus à la fin de chaque grande partie du livre. En me documentant pour certains d’entre eux, j’ai découvert des pans de l’histoire de l’astronomie que je connaissais plutôt mal et qui maintenant me passionnent ! Notamment les apports respectifs de Copernic, Galilée et Kepler à la représentation du monde que nous avons aujourd’hui. »

Et le mot de la fin revient à…

Valérie : « Ce projet a été très riche grâce à une belle collaboration et des échanges réguliers tout au long de la réalisation du livre. Il me reste maintenant à le redécouvrir comme utilisatrice, pour aller observer le ciel ! »