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Fermé depuis plusieurs années pour rénovation, le Palais de la découverte devait rouvrir en juin 2025. Il est resté fermé, et son avenir suscite de l’inquiétude ! Le point sur ce lieu qui a enchanté des générations de curieux et de passionnés de science.

Ces derniers mois, de nombreux articles sur le Palais de la découverte ont fleuri dans la presse. Souvent signés de personnalités du monde des sciences, ils soulignent le rôle irremplaçable de ce lieu dans la diffusion de la culture scientifique et les nombreuses vocations qu’il a suscité. Pourquoi tant d’hommages ? Parce que ce lieu emblématique, au lieu de rouvrir en juin 2025 comme prévu, reste porte close. Au point qu’on craint pour son avenir. Une pétition est ouverte, déjà signée par plus de 128 000 personnes, dont de nombreux scientifiques de premier plan. Comment en est-on arrivé là ? Revenons tout d’abord sur l’histoire de ce lieu mythique et ce qui en fait la spécificité…
Le Palais de la découverte est né dans le cadre de l’Exposition universelle de 1937, dédiée « aux arts et aux techniques appliqués à la vie moderne ». Il est alors conçu comme une structure éphémère, installée dans une aile du Grand Palais à Paris. Cet immense édifice dédié aux beaux-arts avait lui-même été inauguré lors de l’Exposition universelle de 1900.

Le physicien Jean Perrin, prix Nobel 1926 pour ses recherches sur les atomes, a supervisé le projet dans le cadre de ses fonctions de Sous-secrétaire d’État à la recherche en 1936. Le livret de présentation du Palais de la découverte nous montre son attachement à la science et détaille tout ce qui fait la spécificité de ce lieu devenu depuis une véritable institution :
“Si Maxwell et Hertz n’avaient pas découvert les lois selon lesquelles les oscillations électriques projettent dans l’espace une lumière invisible (…) rien n’existerait des techniques de la radiotélégraphie ou de la radiophonie. (…) Nous avons voulu réaliser une exposition vivante où sont, autant que possible, répétées de façon spectaculaire, avec les ressources les plus modernes, les découvertes fondamentales (…) Les expériences sont refaites sous les yeux de visiteurs par des « démonstrateurs » (…) Ainsi le grand public pourra comprendre la part déterminante que la Découverte de l’inconnu a prise dans la création de la civilisation. Et il comprendra que cette Découverte doit être poursuivie, sans préoccupation pratique, précisément si l’on veut en tirer de grands résultats.”
Dès son ouverture, le Palais de la découverte a été un immense succès. Au point que le gouvernement a décidé de le pérenniser en 1938.
Voici à quoi ressemblait le Palais de la découverte avant sa fermeture et voici pourquoi on ne peut qu’espérer une réouverture qui s’inscrive dans une certaine continuité.
L’expérience du Palais de la découverte commençait par l’avenue des Champs-Élysées, où se trouvent les deux stations de métro qui le desservaient. Après quelques minutes de marche, voici le Grand Palais, dont l’architecture de style Beaux-Arts est typique du Paris de la Belle Époque. Le long de l’avenue Franklin Roosevelt, voici l’aile ouest (le Palais d’Antin) où se trouve l’entrée monumentale du Palais de la découverte.

Cette entrée franchie, on se trouvait dans un hall majestueux surmonté par une verrière. Pas de doute, nous étions dans un véritable « palais », un palais dédié aux sciences ! Ce lieu était impressionnant. Il inspirait une sorte de respect et de fascination pour les sciences. Je me souviens de l’excitation qui me gagnait dès la file d’attente de la billetterie, sous la verrière, quand j’étais adolescent.
Pour accéder à la partie dédiée à l’astronomie, il fallait gravir un escalier monumental. Tout en haut, le mot « ASTRONOMIE » s’étalait dans la pénombre en grandes lettres rétroéclairées, au-dessus de l’entrée du planétarium.

Ce planétarium : un émerveillement ! Je devais avoir 10 ans quand mon père m’y a emmené. La lumière qui diminue peu à peu pour simuler le crépuscule, les étoiles qui apparaissent et se font de plus en plus nombreuses, l’animateur qui simule les mouvements du ciel et en explique les rouages…
Il y avait aussi une magnifique salle d’optique. Dans la pénombre, de nombreux phénomènes étaient expliqués et démontrés, avec des lentilles, des prismes, des miroirs…

Une spécificité majeure du Palais de la découverte était la présence de démonstrateurs réalisant des expériences. Appelés de nos jours médiateurs scientifiques, ils rendaient la science vivante et compréhensible. Ils reproduisaient des phénomènes étonnants ou spectaculaires, avec les explications les plus rigoureuses. La salle d’électrostatique était probablement la plus célèbre et la plus impressionnante, avec ses expériences d’arcs électriques, de foudre qui tombe sur une maison miniature, sans oublier celle qui vous fait – au sens propre – dresser les cheveux sur la tête !

J’ai de nombreux souvenirs d’enfance et d’adolescence du Palais, ayant vécu à quelques stations de métro de ce lieu. Plus tard, j’ai retrouvé le Palais que j’aimais avec mes propres enfants. J’appréciais ce subtil mélange de spectaculaire et de rigueur scientifique. Le ton n’était pas racoleur. Il n’était pas non plus austère car les salles et les expériences étaient pensées pour susciter la curiosité et le plaisir de comprendre. Certaines salles avaient un parfum « rétro » qui faisait partie du charme du lieu et qui n’injuriait nullement le contenu scientifique présenté. D’autres salles bénéficiaient des équipements les plus modernes.

Selon les informations publiées dans la presse, il y a eu récemment des problèmes de gouvernance et des enjeux d’occupation des surfaces du Grand Palais rénové. Ce dernier est géré par l’organisme GrandPalaisRmn tandis que le Palais de la découverte est rattaché à Universcience, structure qui gère également la Cité des sciences et de l’industrie. Des frictions ont entraîné le limogeage surprise de son président, en juin dernier. Et le Palais de la découverte est resté fermé au lieu de rouvrir (partiellement) comme annoncé.
Outre la question du partage des surfaces au sein du Grand Palais, il y a celle des complémentarités entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie située dans le quartier de la Villette. Cette dernière a vieilli et doit faire l’objet d’une coûteuse rénovation. Un regroupement des deux établissements à la Villette a été suggéré par certains. Pourtant, ils n’ont pas la même vocation : l’un est tourné vers les sciences, l’autre vers les techniques et l’industrie. Et on imagine mal le Palais de la découverte hors du Grand Palais.
Selon les informations de l’Express, une prise de conscience s’est amorcée au plus haut niveau politique cet été, à la suite d’une tribune publiée dans les Echos par un groupement de femmes dirigeantes de grandes entreprises. Celles-ci font le lien entre culture scientifique, innovation et compétitivité. Un point notable à l’heure où l’on déplore que les filières scientifiques n’attirent pas assez de femmes. De son côté, le physicien Alain Aspect a sensibilisé le président de la République, usant du prestige que lui confèrent son prix Nobel de physique 2022 et sa récente réception à l’Académie française.

Ces appels semblent avoir fait bouger les lignes. L’Express encore, dans un nouvel article publié début octobre, révèle que des clarifications et changements de gouvernance sont prévus pour dénouer la crise et clarifier les rôles de chacun. Des annonces devraient être faites prochainement, à l’occasion notamment du renouvellement du conseil d’administration d’Universcience prévu en novembre.
L’avenir du Palais de la découverte semble donc préservé, même si sa nouvelle formule reste incertaine. Il faudra patienter encore avant de le voir rouvrir pour de bon, pas avant 2027 a priori car de nombreux aménagements sont encore à réaliser.
Espérons qu’il renaisse dans la continuité de celui que nous avons aimé !
Soutenez vous aussi le Palais de la découverte
En attendant que le destin du Palais de la découverte soit clairement exposé, vous pouvez signer la pétition de soutien. Cette pétition est remarquablement présentée et argumentée. Elle recense les soutiens de renom ainsi que de nombreux articles de presse. Elle laisse aussi, par sa rubrique « commentaires », la parole à une foule d’anonymes de tous âges qui témoignent de leurs souvenirs et de leur profond attachement à ce magnifique lieu de culture scientifique.
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